Une des dernières mesures relatives à l’exploitation d’un bien immobilier sous le dispositif Pinel : la mise en location d’un immeuble à usage de logement collectif, mesure qui s’applique à partir du 1er janvier 2021. Il ne reste donc plus qu’un an pour investir dans une maison individuelle si vous souhaitez bénéficier de ce dispositif défiscalisant.
Promouvoir le développement des logements sociaux neufs
Le but est de permettre aux ménages aussi bien intermédiaires que modestes de loger dans des immeubles neufs répondant aux exigences énergétiques et environnementales récentes. En d’autres termes, il est question de promouvoir le développement des logements sociaux neufs. En effet, le parc de ces habitats collectifs est encore majoritairement composé de passoires énergétiques, voire de logements ne respectant pas les normes de décence. L’État a mis en place une série de stratégies visant à faire sortir progressivement ces habitats indignes du parc immobilier français, en encourageant la sortie de terre des logements neufs. La loi Pinel 2021 qui privilégie les logements collectifs fait alors partie de ce coup de pouce dans l’atteinte des objectifs de l’État par rapport à son projet de transition énergétique.
Investir suivant des conditions d’éligibilité inchangées
Pour 2020, les investisseurs pourront encore continuer à exploiter les maisons individuelles suivant les mêmes conditions que pour l’année 2019. Le zonage n’a pas subi de modification, les zones A, A Bis et B1 demeurant toujours éligibles. En revanche, certaines villes ont été reclassées, ce qui va permettre d’étendre davantage le champ d’éligibilité au dispositif sur le plan géographique.
Les autres contraintes Pinel demeurent également maintenues, à savoir le respect des plafonds de loyers et de ressources du locataire. Il se révèle donc important de savoir calculer le loyer applicable afin de se situer dans les fourchettes et pour ne pas passer à côté d’un bon rendement.
Rappelons par ailleurs que le logement Pinel doit être loué à titre d’habitation principale et que la sous-location est interdite. Les membres de la famille du loueur peuvent continuer à occuper l’immeuble à condition que les foyers fiscaux soient séparés.
Garder un œil sur le prix de l’immobilier
Attention au choix de l’immobilier et en particulier au prix d’achat. Il est impératif de vérifier les cours actuels et d ’y inclure les commissions du promoteur immobilier, sans toutefois surpayer le bien. Piège qui pourrait passer inaperçu certes, dans le cas où les prix comprennent les frais de prestation de ce dernier. Tours tes-il que ceux-ci ne doivent pas excéder un certain seuil, et la valeur de l’immobilier proprement dit doit correspondre à celle d’un bien classique et non d’un bien Pinel. Certains promoteurs tendent à augmenter les prix une fois que le bien est destiné à générer de la réduction d’impôt. Par conséquent, que ce soit dans l’achat d’une maison individuelle ou d’un immeuble de logement collectif, vérifier ce paramètre est déterminant pour le rendement de l’investissement.
Comment préparer son investissement Pinel ?
Investir sous la loi Pinel ne s’exécute pas du jour au lendemain : le projet nécessite une bonne préparation qui sera planifiée à partir des étapes suivantes :
- estimer sa capacité d’endettement, sachant que les banques ont adopté de nouvelles mesures relatives à l’emprunt immobilier. Il faut noter que l’investisseur doit disposer d’au moins 30% d’apport personnel, et que la durée maximale du remboursement du prêt est de 25 ans. Ainsi, l’investisseur doit savoir calculer le montant à échelonner sur la durée en fonction de ces paramètres.
- trouver l’immobilier faisant l’objet de l’investissement, en considérant plusieurs critères : demande locative sur place par rapport à la typologie du bien, emplacement, etc.
- simuler l’investissement et en dégager la rentabilité : investir sous Pinel n’est pas seulement se limiter à défiscaliser, mais surtout à générer une bonne rentabilité.